Publications judiciaires en ligne

"Deux sociétés ont dû récemment insérer sur leur page d’accueil les jugements par lesquels elles se voient condamnées. Le dispositif de ces décisions prévoit expressément les modalités de ces publications, constituant une forme de sanction par la publicité négative qu’elles génèrent."

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Premier bilan après l'ouverture du ".eu"

Retour sur une journée historique avec les premiers chiffres publiés par EURid :

Dès 11h00, près de 800 registrars accrédités ont soumis en même temps 40 000 demandes d’enregistrement au rythme moyen de 40 demandes par seconde (avec des pics à 60 demandes/seconde !).

Le cap des 100 000 demandes est franchi dès le premier jour, ce qui confirme l’engouement des Européens pour l’extension communautaire.

Si l’on est encore loin des 40 millions de ".com", la Commissaire Européenne chargée de la Société de l’Information et des Média – Viviane REDDING – y croit fermement, et espère que le cap de 1 million de ".eu" sera atteint d’ici un an.

A noter également que plus de 90% des demandes d’enregistrement soumises reposent sur des marques enregistrées (70% de marques nationales et plus de 20% de marques communautaires ou internationales).

La France arrive en deuxième position des déposants aux côtés des Pays-Bas (12%), derrière l’Allemagne (35%) et devant le Royaume-Uni (10%).

Sans surprise, le nom le plus demandé est sex.eu (267 demandes d’enregistrement !). On trouve également dans le "top 12" les noms hotel.eu, jobs.eu, golf.eu, business.eu, music.eu et shopping.eu.

La phase la plus sensible commence à présent puisque les demandeurs arrivés en première position doivent justifier de leurs droits auprès d’un agent de validation, et ce dans un délai de 40 jours.

Pendant ce temps, les enregistrements continuent…

En savoir plus:

Le communiqué de presse d’EURid 

 

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Noms de domaine en ".EU" : c'est parti !

Ce matin à 11h00, EURid ouvrira officiellement ses guichets virtuels pour recevoir les (très) nombreuses demandes d’enregistrement de noms de domaine en ".eu".

Après plus de cinq années de gestation, lente et parfois douloureuse, plusieurs centaines de milliers de dépôts sont attendus dans les prochaines semaines, preuve que les européens croient fermement à leur extension.

Le ".eu" est déjà un phénomène, d’ailleurs il est inclassable, ni gTld (nom de domaine générique), ni ccTld (nom de domaine national), c’est la première extension communautaire de l’Histoire du nommage.

Jusqu’au 6 février 2006, seuls les institutions publiques et les titulaires de droits sur des marques enregistrées peuvent soumettre leurs demandes d’enregistrement.

Avez-vous pris toutes les dispositions nécessaires pour garantir la protection de vos droits ?

Il n’est pas encore trop tard.

Le département multimédia de MEYER & Partenaires est à votre disposition pour prendre en charge vos dépôts et la phase ultérieure de vérification des droits par les agents de validation.

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Vico : oriflamme et goût à l'ancienne

Deux décisions concernent l’aspect du paquet de purée Vico.

Les deux parties mises en valeur sur cette illustration ont chacune été au centre d’affaires concernant les droits de proporiété intellectuelle : droit d’auteur pour l’oriflamme du logo et droit des marques pour la mention "goût à l’ancienne".

Cassation, 15 février 2005 :

Pour reconnaitre un droit d’auteur à un graphiste indépendant sur un drapeau ou oriflamme stylisé portant une inscription les juges auraient dû préalablement constater que ce graphiste était lui-même l’auteur de l’agencement des différents éléments du logo et caractériser l’originalité de l’oeuvre revendiquée.

La Cour suprême reproche en effet à la Cour d’appel de ne pas avoir précisé en quoi l’oriflamme à laquelle les magistrats limitaient l’apport du graphiste "présentait en soi un caractère original lui permettant de revendiquer un droit d’auteur sur l’oeuvre composite auquel cet élément avait été incorporé".

L’arrêt de la Cour d’appel est également cassé au motif qu’il n’a pas caractérisé la nature collective de l’oeuvre en cause. 

Au final, selon la Cour de Cassation, "ne donne pas de base légale à sa décision au regard de l’article L. 113-2, alinéa 3, du Code de la propriété intellectuelle la cour d’appel qui déboute un graphiste indépendant de ses renvendications au titre du droit d’auteur sur des emballages à la modernisation desquels il avait participé en se bornant à relever que ceux-ci devaient être regardés comme des oeuvres collectives, sans caractériser la nature d’oeuvre collective des objets en cause".

Pour plus de clarté, il convient de rappeler qu’une oeuvre qui est juridiquement qualifiées de "collective" est créée à l’initiative de la personne qui publie et divulgue l’oeuvre sous sa direction et sous son nom et dans laquelle se fondent les contributions des divers auteurs ayant participé à sa création sans que l’on puisse attribuer à chacun d’eux un droit distinct sur l’ensemble ainsi réalisé.

C’est la personne sous le nom de laquelle l’oeuvre collective est divulguée qui est seule investie des droits d’auteur.

Par ailleurs, est dite "composite" l’oeuvre nouvelle à laquelle est incorporée une oeuvre préexistante sans la collaboration de l’auteur de cette dernière. Une oeuvre qualifiée de composite est la propriété de l’auteur qui l’a réalisée, sous réserve des droits de l’auteur de l’oeuvre préexistante.

On comprend donc qu’il n’était pas dans l’intérêt du graphiste de voir l’oeuvre à laquelle il a participé qualifiée de collective, ceci afin de pouvoir conserver un plus grand contrôle sur celle-ci, en étant à même d’exercer ses droits d’auteur de façon autonome.

TGI Paris, 25 juin 2004 : 

La société Vico a assigné la société Nestlé en nullité de la marque nominale "SAVEUR A L’ANCIENNE".

La société Nestlé défendait sa marque en soutenant que l’expression "saveur à l’ancienne" est caractérisée par une association de fantaisie dans la mesure où "une saveur ne peut être qualifiée d’ancienne, qualificatif qui ne correspond à aucun goût". 

Mais selon le tribunal, "la locution "saveur à l’ancienne" est construite par contraction d’une expression qui aurait pu être, sous une forme développée, "saveur gustative évocatrice ou révélatrice d’une préparation ou d’une recette à l’ancienne". 

Ainsi, "le consommateur d’attention moyenne percevra le sens de la locution ramassée "saveur à l’ancienne" comme descriptif d’une sensation gustative produite par les produits alimentaires considérés et donc descriptif d’une de leur qualité".

En conséquence la marque a été annulée par le tribunal.

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Dépôts de marques aux USA : 2005, année record

L’Office américain (USPTO) a vu affluer un nombre de dépôt qui a battu tous les records pour l’année fiscale 2005 : 323 501 demandes d’enregistrement de marques y ont été présentées.

Parmi celles-ci, 4 555 l’ont été par des français, un chiffre en nette hausse par rapport au niveau des trois dernières années, mais qui reste inférieur à celui de 2001. A titre de comparaison, les allemands ont présenté 8 146 demandes d’enregistrements à l’USPTO en 2005, les anglais 6 273 et les japonais 4 824.

Depuis 1870, plus de 3 millions de marques ont été enregistrées par l’USPTO et actuellement quelques 1,2 millions d’enregistrements sont en vigueur aux Etats-Unis.

Source : Rapport de l’USPTO (pdf, 156 pages), via le pMdM.

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