Twitter entonne déjà un air triomphal dans le monde du microblogging

twitter-logo: le concept

Né en mars 2006 seulement, Twitter est en passe de devenir un véritable phénomène, au même titre que Facebook ou MySpace. Pourtant, le concept est simpliste.

En effet, Twitter est un outil de réseau social et de microblogging, créé afin de permettre à l’utilisateur de signaler à son réseau ce qu’il est en train de faire et de lire ce que font les autres.

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Les messages, appelés tweets (à savoir gazouillis en anglais), ne doivent pas dépasser 140 caractères. Ils présentent l’intérêt de pouvoir être envoyés aussi bien à partir d’une connexion internet que par SMS.

Encore inconnu du grand public il y a quelques mois (selon l’agence de marketing Hubspot, 70% des utilisateurs se seraient inscrits en 2008, dont 20% dans les deux derniers mois), il compterait aujourd’hui entre 1 et 5 millions d’utilisateurs (selon les sources), tant particuliers que professionnels.

Les raisons de cet engouement sont très simples : Twitter permet gratuitement de toucher un large public, en grande majorité américain, les français y étant pour l’instant peu présents. En outre, les professionnels sont séduits par la facilité d’utilisation et par la vitesse de propagation de l’information : trois millions de messages seraient publiés quotidiennement sur Twitter !

La propagation de Twitter dans le secteur professionnel

Les entreprises de l’industrie des médias ont été parmi les premiers professionnels à exploiter ce moyen de communication. C’est ainsi le cas de la BBC ou du New York Times, qui utilisent les tweets, au même titre que les SMS, pour diffuser des informations de dernière minute.

Les politiciens ne sont pas en reste. John Edwards et Barack Obama ont ainsi utilisé Twitter comme outil médiatique lors de la campagne pour l’élection présidentielle américaine de 2008. Des politiciens français l’ont également adopté, tels que Benoît Hamon, porte-parole du PS, ou Philippe Juvin, maire de La Garenne-Colombes (Hauts-de-Seine) et secrétaire national de l’UMP chargé des fédérations professionnelles, afin d’informer leur électorat en temps réel et à moindre coût de leurs réflexions ou de leur agenda.

De plus en plus d’entreprises, principalement américaines (Dell, Comcast, Kodak, South West Airlines, Jetblue, Pepsi, Starbucks, Ford… ) utilisent ce nouveau moyen de diffusion d’information et de connexion avec les consommateurs, mais rares encore sont les entreprises françaises à le faire.
La Redoute, Renault ou encore Air France ont d’ores et déjà sauté le pas.
A titre d’exemple, le compte de Renault, Renault_Live, est consacré au Mondial de l’Automobile 2008. On y trouve des informations pratiques sur le salon, des explications sur les nouveaux modèles, des actions promotionnelles …

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L’intérêt manifesté par les professionnels pour Twitter semble bien-fondé dans la mesure où Twitter se révèle être un outil marketing performant pour une entreprise. Il permet, à moindre coût :
– de fidéliser ses clients, par le biais d’envoi de promotions, de réponses aux questions posées par la clientèle …
– de mesurer la qualité de ses produits et services, à travers les commentaires postés par les utilisateurs.
– d’exercer une veille concurrentielle, puisqu’il est possible de faire des recherches par mots clés sur les tweets postés.

Twitter, victime de son succès

A l’instar des noms de domaine, certaines personnes profitent de l’engouement actuel pour Twitter et ouvrent des comptes en utilisant comme identifiant des noms de marque bien réels. La liste des victimes de « Twitter squatting » (néologisme naissant dérivant de l’expression « cybersquatting ») est longue : Adidas, Audi, Coca-Cola, Levis, Nike, Mc Donald’s …

Le problème est double. D’une part, n’importe qui peut décider de créer un compte Twitter au nom d’une marque, qu’il en soit un représentant ou non. D’autre part, il n’est plus possible, une fois le compte créé, d’en créer un autre sous le même nom. Une nouvelle application du fameux principe  » Premier arrivé, premier servi » !

Ces comptes restent bien souvent inactifs, mais certains titulaires de comptes y dénigrent les marques du même nom. C’est notamment le cas du compte Areva .

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Les titulaires de droits de marque sont bien évidemment fondés à contester l’utilisation de leur marque par un tiers à titre d’identifiant. Néanmoins, il ne leur est pas possible de se retourner directement contre l’usurpateur, son identité n’apparaissant pas sur la page Twitter. Dès lors, la seule solution consiste à contacter le webmaster de Twitter, pour lui demander soit le blocage, soit le transfert du compte à son profit, ainsi que les coordonnées de l’usurpateur, directement ou dans le cadre des dispositions de la LCEN. Reste alors à se retourner contre ce dernier pour obtenir réparation du préjudice subi, dont la mise en oeuvre peut s’avérer fastidieuse, et le résultat limité.

Il en ressort que les marques intéressées par Twitter ont intérêt à réserver leur compte au plus vite, avant qu’il ne soit squatté, tout en sachant qu’elles ne seront pas forcément à l’abri de tout usurpateur. Gare aux pirates qui sévissent sur Twitter!

En savoir plus sur l’usage professionnel des tweets :

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