Pour fêter ses cinq ans et ses 175 millions de membres, Facebook, numéro un des réseaux sociaux en ligne s’est offert une controverse de grande ampleur.
Le 4 février dernier, il a modifié ses conditions d’utilisation, sorte de contrat auquel chacun souscrit en s’inscrivant sur le site (la fameuse case « j’accepte » que l’on coche, sans vraiment tout lire !).
Ainsi, pouvait-on lire, à cette date, dans les conditions d’utilisation : « en publiant un contenu utilisateur sur tout ou partie du site, vous concédez expressément à la société et vous garantissez détenir les droits nécessaires à cet effet, une licence irrévocable, perpétuelle, non exclusive, transférable, et pour le monde entier, sans rétribution financière de sa part (y compris le droit de concéder des sous-licences), d’utiliser, copier, représenter, diffuser, reformater, traduire, extraire (en tout ou partie) et distribuer ce contenu utilisateur, à des fins commerciales, publicitaires ou autres, sur le site ou en relation avec le site (ou dans le cadre de sa promotion), de créer des œuvres dérivées du contenu utilisateur ou de l’incorporer à d’autres créations, et d’en concéder des sous-licences des éléments cités ».
Cette phrase semblait signifier que Facebook s’arrogeait tous les droits sur les contenus déposés par les utilisateurs, en s’octroyant une sorte de licence perpétuelle sur les données personnelles mises en ligne sur son site.
Jusqu’alors, les utilisateurs du réseau pouvaient à tout moment solliciter la suppression de leurs contenus – cette suppression entrainant automatiquement la résolution de la présente licence et l’indisponibilité des données personnelles y figurant, à l’exception des copies archivées – et ce en conformité avec la Loi Informatique et Libertés du 6 janvier 1978 modifiée, qui garantit à tout titulaire de données personnelles un droit de suppression des données le concernant, dans le cadre d’un traitement automatisé (article 40 de la loi Informatique et liberté).
Cette mention a cependant été supprimée par l’équipe de Facebook; l’objectif avoué étant de permettre au réseau de conserver les comptes qui avaient été supprimés par leurs utilisateurs et de les mettre à la disposition de leurs amis virtuels.
Le réseau social a décidé de faire un pas en arrière, le 18 février dernier et de revenir aux anciennes conditions d’utilisation, et ce en réponse aux nombreuses controverses suscitées par ces nouvelles conditions d’utilisation.
Cependant, même si le « droit de retrait » de l’internaute est rétabli, il reste relatif ; ses amis conservant une copie des messages échangés, même si l’internaute a désactivé son compte.
Par conséquent, Mark Zuckerberg, PDG de Facebook, soucieux de l’image de son réseau social, a promis une révision de ses conditions d’utilisation, dans les prochaines semaines, qui seront désormais écrites « dans un langage que tout le monde peut comprendre », et de telle manière que les utilisateurs soient associés à leur élaboration. A Facebook désormais de trouver le juste équilibre entre la « monétisation » des données relatives à ses membres et le respect de la vie privée de ces derniers.
Quoi qu’il en soit, cet épisode rappelle que l’utilisateur doit être extrêmement vigilant avec les informations qu’il divulgue en ligne, il doit être responsabilisé et apprendre à protéger sa vie privée !!
A suivre donc…