Entretien avec Blogperformance

Pionnier du "podcasting" Franck Dumesnil a interviewé pour Blogperformance Patrick Meyer, Frédéric Glaize et Alexandre Nappey. L’entretien est disponible sous forme de fichier audio.

La discussion évoque l’activité de Meyer & Partenaires, la création de Vox PI et le développement du  département Multimédia – Noms de domaine.

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Marques GALLE annulées et droit moral du maître verrier protégé !

Emile Gallé (1846-1904), né à Nancy et célèbre céramiste-verrier de l’Art Nouveau, est passé à la postérité essentiellement en raison de l’originalité et de la qualité de sa production verrière, inspirée par l’étude de la nature. Galle_vase.jpg

C’est cette renommée mondiale de l’enfant du pays que la première chambre civile de la Cour d’appel de Nancy a voulu protéger, à la demande de sa descendante, en sanctionnant par un arrêt du 4 novembre 2004 (inédit), une société A… qui importait et commercialisait (sous la marque Gallé et la signature imitée du maître) des reproductions grossières de ses créations artistiques, fabriquées en Roumanie.

Dans un premier temps, la Cour d’appel a confirmé la qualité d’oeuvres d’arts des pièces de verrerie réalisées par ou sous le contrôle d’Emile Gallé. Bien que celles-ci furent (brillamment) produites industriellement dès la fin du XIXème siècle et quelques années après sa mort, elles reflètent toutes la personnalité de l’auteur et une recherche esthétique originale. En conséquence, elles bénéficiaient bien de la protection par droits d’auteur. Néanmoins, la Cour rappela que les droits patrimoniaux de l’auteur étant tombés dans le domaine public le 1er janvier 1975 (70 ans après sa mort), l’exploitation de l’oeuvre d’Emile Gallé par des tiers n’était pas critiquable à cet égard. Par contre, elle rappela qu’il ne saurait pour autant être admis qu’une telle exploitation (non autorisée) puisse porter atteinte à l’intégrité de l’oeuvre (c’est-à-dire au droit moral imprescriptible de l’auteur). Or, la société A… avait délibéremment cherché à créer un risque de confusion dans l’esprit du public (non spécialiste) entre les copies (de qualité médiocre, revêtues d’une signature imitée du maître et revendues exclusivement à des antiquaire et brocanteurs, laissant ainsi le soin à ces derniers d’informer ou pas leurs clients sur l’origine véritable des oeuvres) et les pièces originales de Gallé. En conséquence, la Cour a estimé qu’il y avait actes de contrefaçon des droits d’auteur d’E. Gallé, et a prononcé l’interdiction sous astreinte de tout acte de commercialisation de reproductions de ses oeuvres qui seraient dépourvues de la mention « copie » ou « reproduction » apparente et intégrée dans la masse de l’objet.

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Marque n°99 821 399 Marque n°99 823 952

Dans un second temps, la Cour a, au surplus, annulé les deux marques françaises « GALLE » Nos. 99821399 et 99823952, enregistrées au nom de la société A… En effet, la Cour de Nancy a retenu que ces dépôts de marques avaient porté atteinte à un droit de la personnalité du maître verrier (à savoir son nom patronymique notoire « Gallé » repris à l’identique), en violation de l’interdiction stipulée par l’article L 711-4 du Code de la Propriété Intellectuelle. En choisissant de déposer le nom patronymique « Gallé » à titre de marque, la société attaquée a, de mauvaise foi, causé un préjudice aux descendants du créateur en faisant croire qu’ils avaient autorisé l’usage du nom de l’artiste à des fins purement commerciales, d’une part, et tenté de tirer profit de sa notoriété mondiale, d’autre part. Bien mal acquis ne profite jamais !

Dossier complet relatif aux « Faux Gallé » sur le site www.idverre.net.

Photo : Emile Gallé, Vase en verre camée 1900 aux motifs de chrysanthèmes,
© Coll. Part.

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Nemo, le pois(s)on d'avril de Disney

Personne n’a oublié Nemo, le poisson-clown héros du film d’animation « Le monde de Nemo » (« Finding Nemo« )produit par DISNEY et PIXAR et sorti en France fin 2003.

On se souvient peut être moins en revanche de l' »affaire Nemo » qui a opposé une petite société française – FLAVEN SCENE – aux deux géants américains de l’industrie cinématographique et à la société française DISNEY HACHETTE EDITION.

FLAVEN SCENE qui avait édité en novembre 2002 un livre pour enfant sous le titre « Pierrot le poisson clown » revendiquait des droits antérieurs sur le personnage, également déposé à titre de marque figurative en février 2003.

Nemo Pierrot
Nemo Pierrot

Par une ordonnance de référé du 12 mars 2004 confirmée en appel le 15 septembre 2004, les juges parisiens avaient rejeté les demandes de FLAVEN SCENE, les pièces produites aux débats démontrant que DISNEY et PIXAR bénéficiaient de droits antérieurs sur le personnage remontant à 2001 et 2002, notamment un « style guide » destiné aux licenciés et déposé au Copyright Office Américain.

L’affaire vient de connaître un nouveau rebondissement avec le jugement au fond rendu par le Tribunal de Grande Instance de Paris le 20 avril 2005 qui condamne FLAVEN SCENE et le créateur de Pierrot, Franck Le Calvez, à d’importants dommages et intérêts pour dépôt frauduleux de marque !

Les juges ont considéré en effet que la marque figurative Pierrot avait été déposée uniquement pour être opposée aux créateurs de Nemo et empêcher l’exploitation par DISNEY et PIXAR de leurs produits dérivés. Ce jugement est susceptible d’appel.

Cette nouvelle ne règle pas tous les problèmes rencontrés par DISNEY avec Nemo: en février dernier, les studios ont été assignés devant la court de district de Newark par un américain dénommé Dennis STERNBERG. Ce dentiste et plongeur émerite invoque la contrefaçon de ses droits d’auteur, ainsi que l’engagement de la responsabilité contractuelle de DISNEY et PIXAR.

STERNBERG, auteur d’un livre intitulé « Peanut Butter the Jellyfish » publié en 1991, soutient qu’il a été en contacts avancés avec de hauts reponsables de DISNEY et PIXAR en 1996 pour l’adaptation de son oeuvre au cinéma. Une renonciation à l’exercice de ses droits avait même été signée par STERNBERG lors de la transmission du manuscrit…un document aujourd’hui contesté (plus d’informations: The Big Cartoon Forum via ipnewslblog.com)

Il semble donc qu’avec Nemo, DISNEY et PIXAR soient vouées à nager en eaux troubles.

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Conférence – Noms de domaine en ".eu"

Dans le cadre des petits déjeuners du “.eu”, le bureau d’enregistrement INDOM organise une conférence le vendredi 22 avril 2005 au Palais Brongniart à Paris. A cette occasion, Alexandre NAPPEY fera le point sur les aspects stratégiques et juridiques de l’ouverture de l’extension communautaire : sunrise periods, typologie et règlement des conflits, recommandations.

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AdWords: nouvelle assignation contre Google

La société JTH Tax Inc. / Liberty Tax Service, spécialisée dans l’aide à la déclaration de l’impôt sur le revenu, vient d’assigner le moteur de recherche Google devant les tribunaux américains. Motif de l’action : JTH Tax Inc. a constaté une utilisation non autorisée de sa marque LIBERTY TAX SERVICE à titre de mot-clé pour l’affichage de liens commerciaux dans le cadre du programme AdWords.

Le lien incriminé redirige les internautes vers le site internet Freeadvicecenter.com, dont l’objet est de fournir à ses visiteurs des conseils gratuits sur des sujets divers et variés. Ces conseils se matérialisent en la forme de renvois sponsorisés, donc rémunérés, vers d’autres sites internet plus ou moins en relation avec le sujet choisi.

Le propriétaire du site Freeadvicecenter.com a pris soin de dissimuler son identité dans l’extrait d’enregistrement de ce nom de domaine en souscrivant à un service d’anonymat auprès de son prestataire. Il est d’ailleurs visé par l’assignation comme « John Doe« , pratique courante aux États-Unis pour désigner un anonyme.

Par courrier du 1er Mars 2005, JTH Tax Inc. avait mis en demeure Google de mettre fin aux actes litigieux, l’informant de ses droits sur la marque LIBERTY TAX SERVICE et de l’usage non autorisé de celle-ci dans le cadre du programme AdWords. Démarche apparemment restée sans effet pendant plus d’un mois :

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Source: Eric Goldman : New AdWords Trademark Lawsuit–JTH Tax v. Google

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